Travailler ou vivre avec Docteur Jekyll et Mister Hyde
Le terme de pervers narcissique (PN) est très à la mode et n’est malheureusement pas toujours utilisé à bon escient. Sont qualifiés de PN des personnes qui semblent « fausses », manipulatrices et manient le mensonge et la critique avec dextérité. Rencontrant des victimes de pervers narcissique en coaching, il m’est apparu utile de donner quelques repères et, éclairages simples sur ce type de personnalité difficile, de façon à mieux les identifier et déjouer leurs jeux.
Le terme de pervers narcissique (PN) est très à la mode et n’est malheureusement pas toujours utilisé à bon escient. Sont qualifiés de PN des personnes qui semblent « fausses », manipulatrices et manient le mensonge et la critique avec dextérité. Rencontrant des victimes de pervers narcissique en coaching, il m’est apparu utile de donner quelques repères et, éclairages simples sur ce type de personnalité difficile, de façon à mieux les identifier et déjouer leurs jeux.
La popularité de l'expression est récente, les pervers narcissiques ne représentant que 3% de la population française.
Paul-Claude Racamier, au travers de l’exploration de la psychose, découvre progressivement une autre pathologie, qu’il identifiera à la fin des années 1980 comme de la perversion narcissique. Selon lui, c’est une « façon organisée de se défendre de toute douleur et contradiction internes et de les expulser pour les faire couver ailleurs, tout en se survalorisant, tout cela aux dépens d’autrui et non seulement sans peine, mais avec jouissance ».
Selon cette définition :
- la perversion narcissique est un mécanisme de défense contre la psychose. On peut comparer le PN à docteur Jekyll et Mister Hyde : l’angoisse de dissociation ne va pas se faire à l’intérieur du sujet mais à l’intérieur du couple ou des relations professionnelles. Il projette sur l’autre en permanence. Pensez à remplacer le « tu » par le « je » et vous pourrez comprendre ses maux.
- Le PN se pense tout puissant et se crée un monde dans lequel la seule référence tolérable est lui-même et seulement lui-même. Il aime briller en société et mise beaucoup sur l’image qui renvoit aux autres pour combler l’image désastreuse qu’il a de lui-même. Pour valoriser son estime de soi, il développe le désir très ancré d’être magnifique. Il se crée un personnage plein de bon sens, de bons conseils, souriant et drôle.
- L’autre n’est pour le pervers narcissique qu’un objet utilitaire, source de jouissance psychique pour lui. Elle n’a aucune existence, identité. Elle n’est que proie et victime à son plaisir.
- Toute personne qui essaye de sortir de l’emprise totalitaire du pervers narcissique représente un risque à sa toute puissance ce qui le conduit nécessairement à entrer en guerre contre elle. Son but est en effet d’éliminer ce risque en isolant et humiliant de façon insidieuse sa victime. Il est fréquent de constater que le PN de cesse d’être malade quand sa proie lui échappe
Au niveau de son attitude :
- Le PN n’a rien d’un pervers au sens général du terme. Il est bien intégré socialement et très souvent apprécié de tous. Il se présente comme un séducteur et peut parfois paraître arrogant. Il est capable de séduire n’importe qui en montrant ce qu’il a de meilleur ;
- Il n’y a pas de congruence entre ce qu’il dit et le ton (ou le geste) employé, ce qui désoriente son interlocuteur. Le sentiment est rarement associé aux mots.
- Il a des difficultés pour reconnaître ses émotions et ses besoins même s’il est certain du contraire (il peut déclarer avoir « l’amour universel »)
- Il est incapable d’admettre ses torts et est persuadé qu’il détient la vérité. Il ne peut donc se remettre en question ;
- Il a une communication floue ;
- Il utilise les failles de l’autre pour s’y engouffrer avec comme objectif dominer, écraser et humilier.
Il est difficile d’expliquer les causes de la perversion narcissique.
On ne né pas PN, on le devient. Selon Alberto Eiguer, « il y a probablement des milieux où la perversion narcissique prospère. Ce sont tout d’abord les familles où tous les membres sont narcissiques. Dans ces milieux, l’enfant n’est pas considéré comme une personne, mais comme un être qui doit servir à quelque chose au détriment de son développement d’enfant. Par exemple, parce qu’il a un don particulier, ses parents attendent de lui qu’il réalise de grandes choses. Il est en quelque sorte formaté, ce qui le rend froid et sans âme. Dans ces familles, la mère est en général dominante et distante, le père plutôt absent ou dévalorisé. Les enfants ne sont pas assez entendus, mais découvrent qu’ils peuvent obtenir des choses quand ils attaquent, humilient ou culpabilisent les autres. D’autres pervers narcissiques ont connu des parcours institutionnels dans leur enfance et n’ont pas pu s’identifier à leurs parents, ce qui a laissé chez eux un vide identificatoire. »
Le rôle de la personne qui lui prodigue des soins est donc central. L’enfant se voit aimé dans le regard, les mots, les caresses de la mère. C’est une première phase où il apprend à s’aimer lui-même et, ainsi à aimer les autres. L’enfant construit son identité, son narcissisme, en fonction de celui de ses deux parents. Lorsque cela se passe mal, l’enfant développe des failles du narcisse.
La victime du PN
Le PN est souvent dans la projection … quand il parle de vous et vous assaille de reproches (« à cause de toi… », « tu n’as pas fait… ») il parle en réalité de lui. Cette identification projective est désastreuse pour la victime qui perd confiance en elle et en devient confuse sur ce qui est bon ou pas, vrai ou faux. Manipulateur, il utile les failles de l’autre afin de lui démontrer la justesse de ses propos et l’exactitude de son point de vue.
Le PN admire sa victime et choisit en général le même profil : une femme, ou un homme ayant peu de confiance en lui et, par conséquent, désireux de satisfaire les envies de l’autre (de façon inconditionnelle) afin d’être aimé. Le PN va donc préférer une personnalité de type hystérique qui aura envie de prouver qu’elle est quelqu’un de bien (une bonne professionnelle, une bonne mère, une parfaite femme d’intérieur) au point d’en oublier ses besoins et/ou ses envies. Dans la sphère professionnelle, le PN a une « antenne » pour choisir une personne autodidacte ou atteinte du « syndrome de la bonne élève ». En quête permanente de perfection et de reconnaissance, le PN pourra asseoir sa suprématie et briller.
Quand la victime comprend que le PN est en grande souffrance et qu’elle est en capacité de développer une certaine empathie pour se protéger, elle pourra alors se détacher de lui (rupture, divorce, démission). Ce processus peut être long, fastidieux et laborieux. Le PN instaure un climat de peur dont il est parfois difficile de se défaire. Certains de mes coachés témoignent de harcèlement moral, racontent avoir été suivis pendant des mois, insultés sur les réseaux sociaux ou dénigrés auprès de leurs ami(e)s et/ou famille.
Pour trouver le courage, l’énergie de partir afin de se retrouver et de se réapproprier son énergie et son identité la victime doit :
- Penser qu’elle est munie d’une planche savonneuse sur laquelle les attaques du PN vont glisser. Il est impératif que le PN n’ait plus aucune emprise émotionnelle.
- Avant de lire un message, de croiser ou d’échanger son PN, prendre un temps pour respirer sereinement et s’apporter de l’amour et de la gratitude.
- Ne pas répondre, ne pas entrer dans le jeu/ joute verbale du pervers narcissique de façon à le déstabiliser Il n’aura ainsi pas de « porte d’entrée » sur sa victime. L’idée étant de mettre de la distance
- Le PN réfute tout et se perd dans ses mensonges. Conserver une trace de l’ensemble des échanges permet de remettre de la réalité, du sens et de constater les dissonances, les distorsions de la réalité et de se rassurer sur sa propre santé mentale et psychique.
- Etre accompagné(e) et entouré(e) est parfois une aide précieuse pour retrouver sa confiance en Soi, son identité, sa valeur.
Après des lectures, témoignages et expériences personnels, fuir un PN demande du courage mais le bénéfice est tel que l’étape vaut le coup d’être vécue.
Témoignage de Madame O
« J’ai travaillé avec et pour un homme que je pense pouvoir qualifier de pervers narcissique pendant deux ans. J’ai été recrutée avec plus de 10 ans d’expérience professionnelle en tant que collaboratrice senior afin de seconder mon patron sur le traitement et la gestion de dossiers compliqués en raison l’autonomie que j’avais pu développer au cours de mes précédentes expériences professionnelles.
Ce qui aurait devait être un atout (professionnelle expérimentée capable de travailler en autonomie) s’est petit à petit transformée en incroyable handicap, face à une personne maniaque du contrôle qui a transformé ma vie en enfer, me faisant perdre toute confiance en moi.
Ne supportant pas que je puisse être reconnue pour mon travail et mes compétences par mes pairs et mes clients, (considérant sans doute que cela lui faisait de l’ombre) il a doucement mais sûrement insinué le doute jusqu’à me faire penser que j’étais devenue incapable. Toujours avec le sourire, toujours poli à l’extrême et sans jamais un mot plus haut que l’autre.
J’avais conscience que cela n’était pas normal mais je ne l’ai pas vu venir à temps et je l’ai laissé avoir une prise sur moi : les derniers mois je ne dormais plus, je pleurais en allant au travail et n’avais de cesse de craindre ce qui m’attendrait le lendemain.
Tous les prétextes étaient bons pour me faire des reproches et me blâmer. Quoi que je fasse, quoi que je dise, ce n’était jamais bien et il avait toujours à redire, allant jusqu’à remettre en cause ma façon de penser et de raisonner. Un client me remerciait pour mon travail devant lui, et il trouvait un moyen de me rabaisser et de m’humilier devant lui. D’une incroyable mauvaise foi, il fallait qu’il ait toujours raison et qu’il soit le seul à avoir raison.
Il a fait de moi une personne démunie et faible. Heureusement pour moi une opportunité extérieure s’est présentée et m’a permis de démissionner avant qu’il ne soit trop tard. J’ai pu retrouver le sommeil, l’estime et la confiance en mes compétences et en moi-même.
« C’est impossible, dit la Fierté C’est risqué, dit l’Expérience C’est sans issue, dit la Raison Essayons murmure le cœur. » William Arthur Ward
Votre mental fonctionne en permanence (il faut.. tu dois…). L’outil thérapeutique IFS permet de prendre conscience de cette partie de vous afin de vous apaiser.
Psychologue clinicienne de formation, il me semble évident que je dois être en accord avec moi même afin d’aider celles et ceux que j’accompagne. J’ai ainsi effectué une analyse pendant quelques années qui ne répondait pas forcément à mes attentes et ne calmait pas mon mental et mes angoisses. J’appelle « mon mental » la petite voix qui était souvent présente pour m’ordonner de faire ou ne pas faire, me juger, me critiquer et me raconter pleins d’histoires. Dans mon imaginaire, je l’ai rapidement concrétisé par un hamster dans une roue qui court sans jamais trouver la sortie (ni même celle de secours !). Les personnes que j’accompagne évoquent aussi l’esprit, la tête, la charge cognitive, charge mentale.
J’ai donc commencé à chercher des approches un peu différentes de la psychothérapie et psychanalyse. J’ai ainsi découvert la psychanalyse active, la psychologue bio dynamique qui m’ont permis d’aller à la rencontre de mon Moi profond et de laisser mes émotions s’exprimer. Pourtant mon mental était toujours bien présent et me coupait de mes intuitions et de mon Moi.
Mon objectif : faire taire ce mental qui était mon pire ennemi et revenir à mes émotions, mieux les appréhender et en faire une force. De façon plus globale, être en paix avec moi sans pour autant faire taire la petite voix. Je me disais qu’elle pouvait s’exprimer, donner son avis sans prendre toute la place. D’ailleurs, plusieurs petites (ou grandes ou grosses) voix à l’intérieur de moi se font entendre selon les situations lorsque je m’intériorise.
Ainsi quand je plonge en moi, j’accepte de les rencontrer et de découvrir Qui est à l’intérieur de moi ? Qui tient le micro ? Qu’est ce qui se dit ?
Le faux hasard de la vie m’a permis de rencontrer Christine Mesnier, maitre Reiki et praticienne IFS. Ce fut une révélation pour moi car mes petites voix ont pu s’exprimer et être entendues. Mon expression « moi et toutes celles qui habitent en moi » a pris tout son sens.
Qu’est ce que l’IFS ?
Cet outil thérapeutique méconnu et pourtant d’une puissance incroyable m’a permis de lever mes blocages, mes émotions néfastes, mes angoisses et mes croyances erronées. Je suis allée à ma rencontre avec douceur, compassion et bienveillance.
Constatant la transformation rapide grâce à cette technique d’accompagnement, j’ai naturellement décidé de me former à l’IFS.
La biologie a aussi une approche similaire. Notre cerveau est un composé de sous parties, de divisions complexes et encore inconnues. Et enfin, de nombreux psychologues tel que Murray Bowen qui a insisté sur l’importance de comprendre comment fonctionne le système émotionnel et a cherché à augmenter les degrés de désidentification au problème en se focalisant sur le Self plutôt que de chercher à changer les autres.
L’IFS, crée par Dr Richard Schwartz synthétise différents courants et présente l’ensemble de nos « personnalités » (parties, aspects) comme ayant un rôle dans notre système intérieur. Ce modèle a comme postulat que nous sommes composés de personnalités multiples qui protègent notre nature profonde, notre être, notre Moi / Self.
Nous sommes tous sujets à vivre des traumas qui s’inscrivent en nous et mettons en place des stratégies pour lutter contre la souffrance (plus jamais çà). L’objectif des parties est de protéger notre Self (Moi) qui peut se définir comme un espace intérieur où nous sommes spontanément sereins et compassionnels et où il n’y a nulle intention de faire mais plutôt d’être. Cela peut se rapprocher, sans s’y confondre ni s’y réduire, avec un état de pleine conscience tel qu’en Mindfullness.
Pour vous aider à mieux comprendre, toujours dans mon imaginaire, mon self est représenté par un feu sacré protégé par des indiens qui se lèvent de temps à autres pour s’exprimer.
Qui sont ces parties ?
L’IFS a modéliser 3 catégories de parties : Managers, Pompiers et Exilés. Chacune a un rôle respectif et intervient à l’émergence d’une situation anxiogène.
Les managers répondent aux besoins de contrôle ainsi qu’à des états conflictuels internes ou externes. On retrouve souvent l’expression d’un manager dans les envies de rangement, d’ordonner, de prévoir. Ils protègent le système d’un éventuel débordement.
Les pompiers renvoient aux tocs, addictions, phobies et tous les comportements excessifs tels que workholisme, sexholisme, sportholisme. Les pompiers protègent aussi le système quand une blessure se montre brutalement. Ils viennent détourner l’attention et éteindre l’angoisse.
Les exilés correspondent à l’angoisse et l’anxiété. Les parties de vous qui ont été le plus blessées sont souvent les plus sensibles mais aussi les plus créatives, joyeuses, confiantes, créatives et pleine de ressources. Une fois blessées, elles ne semblent plus très positives, se bloquent dans le trauma et vous submergent avec des émotions négatives. Si on ne libère pas les parties blessées, nous n’avons plus accès aux qualités de notre être tels que la créativité, la curiosité, la compassion, la confiance, le courage, la clarté et le calme. Les pompiers et les managers contiennent les exilés pour éviter qu’ils se manifestent et que le trauma ne soit pas de nouveau vécu.
L’objectif de l’IFS est de permettre à nos parties de revenir dans le temps présent, d’être accueillies, reconnues dans leur fonction avec compassion et bienveillance ! Cette connexion permet quasi immédiatement une transformation pour le patient. La prise de conscience que nous sommes connectés au Self et que ce dernier est le réel leader de notre système va ouvrir la porte d’une plus grande paix intérieure, pérenne, stable et compassionnelle. C’est une ouverture et une invitation à la rencontre de soi et de l’autre. C’est une des raisons pour lesquelles, selon moi, ce modèle est d’une grande beauté et simplicité.
Si vous souhaitez aller plus loin, je vous invite à écouter cet interview de François le Doze. https://www.youtube.com/watch?v=Pd8AvecXpy8
Quand le travail rend malade
Le burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel s’invite régulièrement dans l’actualité. En 2018, il s’est même imposé comme un sujet de débat à l’assemblée nationale. Le député de la France Insoumise François Ruffin a proposé aux députés, comme Benoît Hamon en 2015, de faire entrer le burn-out ou plutôt les maladies psychiques provoquées par ce syndrome dans le tableau des maladies professionnelles. Cette fois encore, le projet a été rejeté. Le sujet mérite toutefois d’être abordé, dans un contexte où le nombre de personnes touchées par l’épuisement au travail ne cesse de progresser.
Le burn-out ou le syndrome d’épuisement professionnel s’invite régulièrement dans l’actualité. En 2018, il s’est même imposé comme un sujet de débat à l’assemblée nationale. Le député de la France Insoumise François Ruffin a proposé aux députés, comme Benoît Hamon en 2015, de faire entrer le burn-out ou plutôt les maladies psychiques provoquées par ce syndrome dans le tableau des maladies professionnelles. Cette fois encore, le projet a été rejeté. Le sujet mérite toutefois d’être abordé, dans un contexte où le nombre de personnes touchées par l’épuisement au travail ne cesse de progresser.
Plus de la moitié des salariés considèrent que leur charge de travail est excessive. Selon les chiffres d’une enquête commandée par la CFDT en mars 2017, 36% des personnes interrogées déclarent avoir déjà connu un épisode de burn-out au cours de leur carrière. Et les femmes sont davantage concernées que les hommes (39% contre 31%). 54% des chômeurs auraient déjà été touchés par cette problématique. 58% des sondés ont déjà pleuré à cause de leur travail. 69% se débattent au quotidien avec des objectifs intenables. Selon cette même étude, ils sont pourtant 82% à aimer leur travail, 77% à le juger utile et 61% à en tirer de la fierté. Ces chiffres alarmants sur la progression du phénomène au cœur de la population active sont confirmés par d’autres études. Chaque année, l’organisme de formation professionnelle Cegos interroge un panel de salariés employés par des sociétés de plus de cent personnes. En décembre 2017, 54% des salariés déclaraient subir un stress régulier dans son travail. Plus de la moitié des salariés, des managers et des responsables RH déplore une charge de travail trop importante, un chiffre en baisse depuis 2015 toutefois. Pour 37% d’entre eux, une mauvaise organisation du travail est en cause. Près du tiers des personnes interrogées ne se sentent pas soutenus par leur environnement professionnel, et 28% sont soumis à une pression exercée par leur hiérarchie. Ces facteurs de stress répétés auraient un impact sur la santé pour 60% des salariés. Une situation que les chefs d’entreprise ne peuvent pas négliger. Selon le code du travail (L 41-21), ils sont en effet responsables, en termes de résultats, et pas uniquement d’engagement, de la santé physique et mentale de leurs salariés.
Une usure du salarié
Une fois ce constat posé, quelles sont les solutions disponibles pour identifier les situations à risque et les remèdes à y apporter ? Littéralement, le terme « burn-out », c’est-à-dire « se consumer, brûler de l’intérieur » reflète parfaitement le phénomène d’épuisement professionnel. Catherine Vasey, psychologue est auteur de l’ouvrage : Burn-out : le détecter et le prévenir (Editions Jouvence). Dans son livre, elle défini ce mal comme « une usure à petit feu qui trouve sa source dans le cadre professionnel. » Selon elle, la cause première n’est pas psychologique, contrairement aux idées reçues, mais physiologique. Le stress, une réaction du corps conçue comme une alerte ponctuelle en cas de danger, cause des ravages sur l’organisme lorsqu’il devient une composante quotidienne de la vie des personnes. Le corps s’épuise Une fatigue de fond, profonde s’installe, qui va ensuite impacter le mental. Surgissent les doutes sur ses compétences, ses qualités, l’irritabilité, jusqu’à l’épuisement psychique. C’est un processus, relativement lent selon la psychologue, mais qui peut mener à des états de gravité extrême. Aucune profession n’est épargnée, mais pour autant le sujet reste assez tabou chez les salariés. Les témoignages se font discrets, de peur d’être catalogué comme une personnalité fragile. Dans les faits pourtant, il s’agit plutôt de perfectionnistes, engagés dans leur travail, dévoués et en quête de reconnaissance, qui ne comptent ni leurs heures, ni leurs efforts pour tenter de mener à bien leur tâche et se trouvent démunis face à des objectifs au-delà de leur portée.
Des signes avant-coureurs à observer
Des indices concrets peuvent permettre de détecter les problèmes en amont. D’après Vincent Caux, psychologue clinicien pour l’IAPR, Institut d’Accompagnement Psychologique et de Ressources, « Généralement, le burn-out intervient lorsqu’il existe un excès de travail. Il n’y a pas de limite et ce travail génère du stress, jusqu’à une forme d’épuisement total, de désorganisation complète des personnes. Plusieurs signes peuvent faire envisager un burn-out. On note d’abord un certain isolement social de la personne, des plaintes récurrentes, et une perte de la motivation. Il existe surtout une rupture brutale avec l’état antérieur. Cela peut se manifester par des signes physiques, notamment des douleurs, ou par des signes émotionnels. Le plus complexe est de parvenir à éviter d’arriver à la cassure. »
Lorsque Benoît Hamon avait lancé le débat sur la reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle, Marie Pezé, docteur en psychologie et responsable du réseau de consultation Souffrance et Travail, évoquait trois symptômes essentiels qui doivent alerter le salarié et l’amener à consulter. Le premier signe est une fatigue importante qui résiste au repos, le second celui de la perte du plaisir à travailler, avec une angoisse à l’idée de prendre son poste chaque jour et enfin la consommation de produits psychotropes légaux, prescrits par les médecins, ou illégaux. D’autres signaux doivent alerter : troubles du sommeil, difficultés à se concentrer, problèmes digestifs, douleurs musculaires, infections cutanées, variations de poids, problèmes cardiaques, addictions ou difficultés relationnelles avec l’entourage.
Réparer et réorganiser
Après l’observation, vient le temps de la réparation. Pour Marie Pezé, « la première étape est de faire sortir le salarié de la situation difficile avec un arrêt maladie. Il ne s’agit pas d’un soin en soi, mais d’une période en suspens afin de traiter le patient avec du repos et d’entamer un travail de déconstruction pour comprendre les mécanismes de dégradation de son état de santé. » L’intervenant établit une chronologie précise de la dégradation physique et psychologique de la personne et, en parallèle, la chronologie des modifications de l’organisation du travail dans l’entreprise. D’après Marie Pezé, on retrouve généralement les mêmes types de situations : fusion, rachat, vague de licenciement, baisse d’effectif, changement de logiciel, mise en place de lean management et intensification du travail. Ensuite, la coordination avec le médecin du travail doit permettre d’évaluer s’il est possible pour le salarié de reprendre son poste et pour l’entreprise de remettre en question ses pratiques.
L’importance de la prévention
Certaines sociétés font appel à des experts pour prendre en charge en interne la gestion du burn-out. Vincent Caux, psychologue clinicien pour l’IAPR, a l’habitude d’ausculter le fonctionnement et les dysfonctionnements des sociétés qui font appel à ses services : « Concrètement, je peux intervenir sur trois types de situation : d’abord, en soutien à des personnes en difficulté, pour les aider à se réparer, ensuite avec des formations aux risques psycho-sociaux destinées aux managers, aux RH et à la direction, et enfin, lors d’études de prévention sur le terrain. Là, il s’agit de rencontrer les salariés et leurs managers afin de comprendre le travail au quotidien. Cette action sur le terrain nous permet d’identifier les facteurs de risque et de faire des préconisations. Il arrive que des entreprises nous appellent en temps de crise, lorsque la situation est critique, puis une fois le calme revenu, nous recontactent pour un travail de prévention. »
Repenser son management
Pour Vincent Caux, la prévention nécessite de retisser les liens entre les membres de l’entreprise : « La proximité du management est l’un des facteurs principaux de prévention. Très souvent, dans les cas de burn-out, le lien avec les managers a été brisé. Autre point important à étudier, celui de la charge de travail, tant en quantité, qu’en complexité. Là encore, il est très important d’être sur le terrain. La pression temporelle entre en ligne de compte, les délais très serrés, les interruptions de tâches, favorisent la charge mentale et le burn-out. Cette charge mentale est assez invisible pour le management et sa régulation fait très souvent partie de nos premières préconisations. Autre point à étudier, la reconnaissance. Elle permet de tenir au travail. Il ne s’agit pas seulement d’attribuer une prime en fin de mois, mais plutôt de valoriser les efforts du salarié. Fréquemment, les managers sont focalisés sur les résultats et oublient de tenir compte d’autres paramètres essentiels, comme le respect des règles par exemple. Il est également important de rester à l’écoute des salariés et de mettre en place une culture participative en lieu et place d’un management vertical. Il ne s’agit pas de démagogie, mais plutôt d’utiliser l’expérience de l’équipe. » La réorganisation de la charge de la travail, la mise en place d’un management de proximité sont des solutions peu couteuses pour les sociétés. Au-delà du coût et de l’image, l’épuisement des salariés au travail doit être vu par les entreprises comme un symptôme d’un mal plus profond, celui d’une organisation en souffrance qu’il convient de soigner afin qu’elle recouvre toutes ses capacités au plus vite.
Vous n'osez pas prendre un arrêt maladie ? (Article en ligne sur Europe1.fr)
Malades ou blessés, ils décident de continuer à travailler. En 2018, près d'un salarié du privé sur quatre (23%) a décidé de passer outre l’arrêt maladie proposé par leur médecin, selon une étude sur l'absentéisme au travail publiée mercredi par Malakoff Médéric et dévoilée par Europe 1.
Selon une étude publiée par Malakoff Médéric, 23% des salariés du privé décident de travailler malgré un arrêt de travail. Voici quelques éléments de réponses apportées par Anne-Sophie Godon, Denis Monneuse et moi.
Se changer Soi pour changer sa relation aux autres (Biba Octobre 2018)
Notre façon d’être, nos attentes, nos comportements… ont une incidence sur les autres et donc sur nos relations. Tout se passe à deux et parfois, pour faire bouger les choses, il suffit de bouger soi-même. Démo en 12 situations concrètes dans le Biba d’octobre 2018 (page 74)
Partir en vacances sereinement
Les vacances sont synonymes de repos mais la préparation du départ peut être stressante. Europe 1 vous donne quelques clés pour partir l'esprit léger.
Les vacances sont synonymes de repos mais la préparation du départ peut être stressante. Europe 1 vous donne quelques clés pour partir l'esprit léger.
Entre l'excitation du départ, l'angoisse d'avoir oublié quelque chose et les derniers dossiers à gérer, les jours qui précèdent les vacances ne sont pas forcément un moment de plaisir. D'ailleurs, 35% des Français estiment que la préparation d'un voyage est assez stressante, selon un sondage de 2015 repris par Statista. Mais avec quelques astuces et un peu d'anticipation, il est possible de préparer ses vacances loin du stress et de la précipitation.
1 - Préparez votre valise quelques jours avant le départ
Vous partez en randonnée et vous avez peur d'oublier votre trousse à pharmacie ? Vous en avez assez de vous demander toutes les cinq minutes si vous avez bien pris votre crème solaire ? Faites la liste de tout ce que vous voulez mettre dans votre valise une semaine avant de partir. Faites-la au fur et à mesure dès que vous pensez à quelque chose. Cela vous permettra d'une part de savoir ce qu'il vous manque pour ne pas courir après un maillot de bain ou une paire de sandales la veille du départ ; et d'autre part d'être beaucoup plus efficace et rapide quand vous vous attellerez à la tâche.
Deux à trois jours avant le départ, vous n'aurez plus qu'à suivre cette liste à la lettre pour être sûr d'avoir tout ce qu'il faut. Pour vous rassurer, pourquoi ne pas étaler vos affaires sur le sol et les prendre en photo. À partir d'un schéma commun (cinq t-shirts, deux maillots de bain, trois shorts et un chapeau, par exemple), chaque membre de la famille peut compléter la liste en fonction de ses besoins. Les enfants peuvent ainsi faire leur propre valise. Vous n'aurez plus qu'à vérifier avec eux si le contenu correspond à la liste. Cela leur donnera une certaine autonomie et leur permettra de se mettre eux aussi dans l'ambiance des vacances.
2 - Préparez tous les "indispensables" la veille du jour J
Si vous partez en avion, pensez à prendre des affaires nécessaires (sous-vêtements, brosse à dents, médicaments) pour un jour ou deux au cas où votre bagage serait perdu. Pour un voyage en train ou en voiture, un petit "kit de survie" peut être une bonne astuce pour éviter d'avoir à déballer toute votre valise sur l'aire d'autoroute ou votre siège de train. Dans un petit sac à portée de main, placez un brumisateur, un déodorant, une bouteille d'eau, des barres de céréales, une petite trousse à pharmacie etc. pour que votre voyage se déroule dans les meilleures conditions.
Quant aux documents indispensables (réservation d'hôtel, billets d'avion, papiers de la voiture, passeport, carte européenne de santé etc), ils peuvent être centralisés dans une pochette transparente que vous poserez sur la valise pour être sûr de l'emporter.
La veille du départ, préparez vos vêtements, les affaires de toilette et la liste des tâches à accomplir avant de partir (fermer l'arrivée d'eau, l'électricité etc). Vous éviterez ainsi une partie du stress qui survient souvent lorsque l'on cherche frénétiquement ses lunettes de soleil, la tétine du petit dernier ou son tube de dentifrice deux minutes avant l'heure de départ.
3 - Anticipez votre départ du travail
La dernière semaine avant le grand départ, priorisez les tâches qui vous restent à effectuer avant votre absence pour ne pas terminer votre dernière journée à 22 heures avec un sentiment d'inachevé. "Fixez-vous trois objectifs par jour", conseille Sophie Maretto, consultante RH et coach professionnelle, auprès d'Europe 1. Dressez une liste - qui ne soit pas trop chargée - pour distinguer ce qui doit être fait dans les jours à venir, ce qui peut attendre votre retour et ce qui sera effectué pendant votre absence. "De cette façon, vous saurez où vous en êtes et vous ne serez pas préoccupé pendant vos vacances par ce que vous aurez à rattraper en rentrant."
Et pour gérer les affaires courantes pendant votre absence, vous pouvez vous en remettre à un collègue qui part plus tard pour centraliser les demandes qui vous seront adressées et transmettre à vos collaborateurs les informations dont ils pourraient avoir besoin.
Vous pouvez également consacrer du temps au tri de votre boîte mail. Vous aurez très probablement de nombreux messages à traiter à votre retour, alors facilitez-vous la tâche en traitant ce que vous pouvez avant de partir. Un message d'absence avec votre date de retour et une personne à contacter en cas de besoin est toujours le bienvenu. Car pendant vos vacances, vous n'êtes pas censé être disponible !
Un départ en vacances peut aussi être l'occasion de faire un peu de rangement en jetant tous les documents inutiles qui traînent dans vos tiroirs et sur votre bureau. Nettoyez-le et laissez-y uniquement les objets dont vous vous servez souvent et les dossiers qu vous devrez traiter en priorité à votre retour. Ainsi lorsque vous reviendrez, votre espace de travail sera propre et ordonné et vous serez prêt à repartir pour une nouvelle année.
Marthe Ronteix, journaliste
La légitimité : sujet épineux et redondant abordé en coaching.
Suis je à la bonne place ? Vous vous êtes déjà posé ces questions et avez peut être ressenti un sentiment désagréable correspondant à une perte de confiance en vous, une estime de soi négative, de la frustration et, même parfois, de la colère.
Suis je suffisamment compétent(e) pour ce poste ?
Suis je en droit de proposer de tel service ?
Pourquoi moi et pas un(e) autre ?
Suis je à la bonne place ?
Vous vous êtes déjà posé ces questions et avez peut être ressenti un sentiment désagréable correspondant à une perte de confiance en vous, une estime de soi négative, de la frustration et, même parfois, de la colère.
Légitime vient du latin legitimus « estimé être conforme à la loi » et, est définit par le dictionnaire Larousse comme un « Caractère de ce qui est fondé en droit (la légitimité d'un contrat) ou la « qualité de ce qui est équitable, fondé en justice » (la légitimité d'une revendication). La légitimité est donc très en lien avec la justice, le droit et donc la Loi.
Dans le cadre d’un coaching portant sur l’évolution professionnelle ou la reconversion professionnelle, il s’agit d’un sentiment subjectif, qui va chercher dans les arcanes de la personnalité et de l’histoire de chacun. La légitimité renvoie à plusieurs questions existentielles dont celle-ci : « suis-je à la hauteur », « suis je à la bonne place » relative à l’estime de soi, au sentiment de sa valeur et au fait de mériter cette place de professionnel(le). La légitimité rimerait avec la recherche de reconnaissance et, par conséquent, la satisfaction de l’égo.
La reconnaissance joue un rôle fondamental dans notre équilibre: c’est elle qui nous confirme notre valeur, l’appartenance et l’intégration au groupe social, qui solidifie l’estime de soi puis la confiance en soi. Le message que nous percevons lorsque nous recevons des signes de reconnaissance, c’est que nous existons, que nous sommes dignes d’intérêt, que nous faisons partie d’un groupe et que notre égo est suffisamment nourri (mais pas trop !).
L’égo nous pousse à vouloir être le meilleur, à briller et reconnu pour nos actions. Il désigne généralement la représentation et la conscience que l'on a de soi-même. Il est considéré comme le fondement de la personnalité (notamment en psychologie) puisqu’il représente le Moi (le Je). Trouver son Ego revient à chercher et à découvrir qui nous sommes réellement. L’Ego se nourri d’amour qu’il cherche auprès des autres.
Pour se sentir légitime, je suggère de partir à la conquête de soi pour se trouver et, par ricochet, développer son estime de soi et trouver sa juste place. Il est évident que la bienveillance et l’indulgence sont de mise dans ce parcours initiatique. Nul n’est parfait et heureusement !
En acceptant le postulat que la légitimité découle de la connaissance de Soi et d’un Ego satisfait :
Il me semble doncobsolète de croire que le diplôme encre la légitimité. A la fin de nos études, on s’aperçoit, avec un léger désarroi, que nous ne savons pas faire grand chose. L’étudiant est le roi de la théorie. Toutefois, il est plus aisé de se lancer dans l’expérimentation quand on peut s’appuyer sur de solides bases théoriques. Comme le dit Albert Einstein, « la connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information ». Rien ne remplace l’expérience. Elle est porteuse de confiance en Soi, de connaissance et d’apprentissage.
La légitimité résonne souvent avec la question de la place. Une place se prend et se donne Nous attendons trop souvent que quelqu'un nous la donne, alors qu'en réalité nous sommes le seul à pouvoir la prendre. Tout dépend de la place qu'on s'attribue à soi-même. Avoir conscience de sa valeur et de ses compétences sont autant de sésames qui agissent en faveur de notre légitimité !
On se sent légitime quand l’égo est satisfait c’est à dire quand la perception de nous même est juste, cohérente, bienveillante et indulgente. La démarche d’entreprendre un coaching permet de lever certains freins, de se découvrir autrement et de s’autoriser.
Alors… légitime ou pas : Osez !
Pourquoi fuir un job ?
Le besoin de fuir une situation semble assez courant dans le monde du travail : on change de structure, voire de domaine ou de secteur, pour mettre fin à une situation déplaisante. Cette situation peut être le fait :
Du stress, lié notamment au temps de travail élevé et à la pression à la performance
D’une mauvaise ambiance
D’une inadéquation avec les valeurs véhiculées par l’organisation (exemple : le rejet du « tout pour l’argent » pour les anciens employés de banques d’affaires)
Du manque d’intérêt intellectuel du métier
De l’absence de responsabilités et de perspectives d’évolution
Du rejet d’une vie « prête-à-vivre », c’est-à-dire le rejet d’un parcours tout tracé, prévisible (« la voie royale »)
Plusieurs de ces éléments sont parfois nécessaires pour pousser quelqu’un à fuir son job. Chacun dispose d’un seuil de tolérance, plus ou moins élevé. Une fois ce seuil passé, on considère généralement que la situation ne peut plus s’améliorer et que la seule issue se trouve dans la fuite.
Les facteurs de choix d’un emploi « qui a du sens »
Ces réflexions nous amènent donc à proposer une typologie des éléments qui donnent un sens au travail. Ces éléments recoupent en grande partie les facteurs de motivation, longuement analysés par la recherche académique. Dans la mesure où le sens au travail est une notion éminemment subjective, on ne s’étonnera pas de trouver tout et n’importe quoi dans cette typologie.
Facteurs de sens au travail :
Les responsabilités (pouvoir de décision, animation d’une équipe, prise de risque...)
L’utilité sociale du travail
Le « travail-jeu », challenge, défi : élément que l’on trouve en particulier chez les entrepreneurs
La diversité des tâches, qui permet d’éviter l’ennui
Le changement de métier en lui-même : le changement pour le changement et la découverte de nouvelles expériences
La philosophie économique de la structure dans laquelle on travaille : mes efforts servent-ils un fond de pension américain, ou une cause sociale (en caricaturant un peu) ?
La sociabilité et l’environnement de travail en général
La place du travail dans la vie (« quitte à avoir un travail sans sens, autant qu’il ne soit pas particulièrement prenant »...)
La valorisation sociale du métier, pour ceux qui sont à la recherche de reconnaissance
La valorisation des compétences
L’argent, qui demeure un facteur de motivation important (quitte à ce que cela rentre en conflit avec l’utilité sociale pour certains)